Population (millions, 2017) : 56,8

Capitale : Pretoria

Devise : Rand sud-africain (ZAR)

Décalage horaire avec la France : + 1 h de novembre à mars. Aucun d’avril à octobre.

Climat

Subtropical au centre, tropical au sud-est, méditerranéen dans la région du Cap.

À Pretoria

• Température moyenne la plus basse d’avril à septembre : 3°C.

Indicateurs économiques :
Taux de croissance du PIB réel (1) : 2018 : 1,56 % (estim.) 2017 : 0,82 %
Revenu national/hab. en parité de pouvoir d’achat (USD, 2015) (2) : 12 830

Sources : (1) FMI (2) Banque mondiale.

Échanges de marchandises 2017, Mds EUR, évolution sur 2016 :
Export : 78 944 (- 16,01 %)
Import : 73 674 (+ 8,53 %)

Cinq premiers fournisseurs (avec part de marché) :1 – Chine 18,29 %
2 – Allemagne 11,53 %
3 – États-Unis 6,59 %
4 – Inde 4,72 %
5 – Arabie Saoudite 4,64 %
(France 10e)

(Exportations françaises 2017 : 1,785Md EUR, – 1,83 % %)

Source : IHS Markit Global Trade Atlas.

L’Afrique du Sud ne va pas bien. L’économie est entrée techniquement en récession début 2017, après un dernier trimestre 2016 et un premier trimestre 2017 de croissance négative.
L’économie a rebondi de 2,5 % au deuxième trimestre et le FMI estime la croissance sur l’ensemble de 2017 à 0,7 %, après 0,3 % en 2016 mais elle pourrait accélérer à 1,1 % en 2018. L’inflation demeure relativement élevée, bien qu’en baisse par rapport à 2016, avec 5,4 % prévus sur 2017 et 5,3 % en 2018. Le chômage atteint 28 %. L’agence Moody’s a baissé en juin 2017 la note souveraine du pays, Standard & Poors et Fitch gardant le BB+ en note de crédit, mais avec une perspective négative. En cause, la mauvaise situation économique et les tensions politiques, notamment au sein de l’ANC, le parti au pouvoir.
En mars, le chef de l’État a limogé quinze membres du gouvernement, dont le ministre des Finances Pravin Gordhan, qui n’avait eu de cesse de dénoncer les dérives budgétaires et la corruption. Les investisseurs étrangers ont été, sur le premier semestre 2017, vendeurs nets d’actions locales.
Il existe toutefois quelques indicateurs positifs. La balance commerciale a dégagé un excédent de 47,12 milliards de rands (Mds ZAR), soit environ 2,9 Mds d’euros (EUR), sur les 9 premiers
mois de 2017 après un déficit de 6,66 Mds ZAR sur la même période en 2016. Les exportations ont grimpé de 5,4 % alors que les importations baissaient de 1,2 %.

Dans le domaine minier, le gouvernement a édicté en juin une nouvelle charte minière qui accroît le « black empowerment » de 26 % à 30 %, ainsi que les taxes. Le secteur minier (25 % des exportations nationales) est en perte de vitesse, représentant 7,3 % du PIB en 2016, 4,7 points de moins qu’en 2015. Les investissements et les emplois ont aussi décliné, selon la Chambre des mines, les grandes entreprises minières mondiales ayant davantage investi en Amérique Latine (28 % des investissements miniers globaux) qu’en Afrique de façon générale (14 %). Les deux-tiers du secteur platine ont opéré à perte cette année en Afrique du Sud.

Sur le plan agricole, après une bonne pluviométrie durant l’été austral 2017, qui a donné des récoltes records en maïs et soja (15,6 millions de tonnes, Mt), les conditions météorologiques
n’ont guère été favorables dans la province du Western Cape, une des plus importantes régions productrices de céréales d’hiver, de produits horticoles et de vin. Résultats : l’endettement
des agriculteurs est à un niveau record, à 145 Mds ZAR (8,9 Mds EUR) en 2016, une nouvelle dégradation étant prévisible en 2017 avec la baisse du rating de l’Afrique du Sud.

Pour ne rien arranger, l’insécurité continue à sévir : de début janvier à fin octobre, 341 fermes auraient été attaquées et 70 personnes tuées, selon le site d’information AgriForum, suscitant une vague de protestations début novembre 2017.
Pour autant, le marché sud-africain de la machinerie agricole était en croissance sur les 12 mois à juin. L’activité manufacturière est au plus bas depuis 2009 mais – bonne nouvelle – les ventes de voitures neuves ont augmenté en octobre 2017 pour le 5e mois consécutif, avec 51 000 véhicules.

Malgré la faiblesse du rand et donc l’attractivité de la destination, le nombre de touristes a diminué entre août 2016 et 2017, mais il aura progressé de 5,8 % sur l’année calendaire 2016.

Source : Rapport CIAN / Le MOCI, édition 2018