Population (million, 2017) : 1

Capitale : Djibouti

Devise : Franc djiboutien (DJF)

Indicateurs économiques :

Taux de croissance du PIB réel (1) : 2018 : 7 % (estim.) 2017: 7 %
Revenu national/hab. en parité de pouvoir d’achat (USD, 2015) (2) : N. C.

 

Sources : (1) FMI (2) Banque mondiale.

Échanges de marchandises (2016, Mds USD, évolution sur 2015) :
Export : 0,140 (+ 5 %)
Import : 0, 974 (- 10 %)

(Exportations françaises 2017: 0,81Md EUR, – 5,04 %)

 

Source : OMC et IHS Markit Global Trade Atlas pour les exportations françaises.

L’économie de Djibouti continue de caracoler, sa croissance devant se maintenir à 7 % par an entre 2017 et 2019. Elle récolte les fruits de ses investissements massifs dans les infrastructures et de son positionnement comme plateforme commerciale et logistique régionale, les services représentant aujourd’hui 80 % du PIB. Contrepartie de ces investissements, la dette publique s’est aggravée (notamment envers la Chine), atteignant 85 % du PIB en 2017. L’achèvement de certains travaux réduit cependant les besoins en importations, abaissant le déficit courant à -12,8 % du PIB en 2016. L’inflation demeure maîtrisée à 3,5 %.

En janvier, la construction de la plus grande zone franche du continent, Djibouti Silk Road Station, a démarré. Fruit d’un accord signé avec la Chine en mars 2016, cette zone de 48 km2 représente un investissement de 347 millions de dollars (M USD). Elle est construite par le premier opérateur portuaire chinois Dalian Port et sera exploitée en coentreprise par l’Autorité djiboutienne des ports et zone franche et China Merchants Group. Elle doit générer 7 Mds USD de revenus en 2019.

Les inaugurations de nouvelles infrastructures portuaires se sont succédé en 2017, en commençant en mai par le port polyvalent de Doraleh, qui doit prendre le relais de l’ancien port de Djibouti, saturé. D’une profondeur de 18 m, doté de 12 portiques et d’un quai de 1 200 m, il pourra accueillir des bateaux de 15 000 conteneurs et traiter 9 millions de tonnes (Mt) de marchandises par an, en conteneurs et en vrac. Les entrepôts peuvent stocker 200 000 t d’engrais et de céréales. En juin, c’était au tour du port de Tadjourah, au nord, destiné à l’exportation de potasse d’Ethiopie (90 M USD d’investissement, capacité 4 Mt/an) puis de celui de Ghoubet (64 M USD), pour le sel du lac Assal (64 M USD, 5 Mt/an). Environ 60 % du trafic portuaire de Djibouti est avec l’Asie. Le trafic général a progressé de 20 % en 2015, à 5,7 Mt, selon les dernières données disponibles. La Chine construit aussi deux nouveaux aéroports.

Djibouti, porte d’entrée vers l’Afrique de l’Est, devient réalité. En octobre 2016 était achevée la ligne ferroviaire électrifiée reliant l’Éthiopie au port de Djibouti (756 km, projet chinois). En 2017, l’Américain Black Rhino (Blackstone) a démarré la construction de l’oléoduc Horn of Africa Pipeline (550 km, 1,6 Md USD d’investissement) entre Djibouti et un terminal à Awash, tandis que le Chinois CGCOC s’attelait à la canalisation d’eau potable avec l’Éthiopie (327 M USD). Le consortium franco-espagnol Eiffage-Tedagua, a remporté fin août 2017 un contrat de 63 M EUR pour une usine de dessalement d’eau de mer (45 000 m3/j).

Les relations avec la Chine se renforcent. Silkroad International Bank (SIB) a ouvert ses portes en janvier 2017 : elle est la première banque chinoise à obtenir en Afrique une licence bancaire. La Chine a aussi inauguré le 1er août sa première base militaire à l’étranger, destinée à ravitailler ses navires en mission de maintien de la paix et humanitaire. Djibouti devrait demeurer la capitale régionale de la lutte contre le terrorisme et la piraterie maritime, avec de nombreuses bases militaires occidentales et asiatiques. L’Arabie saoudite serait en pourparlers pour en implanter une.

Source : Rapport CIAN / Le MOCI, édition 2018