Avec un PIB nominal de 31,9 Mds USD en 2016 et une population de 1,38 million d’habitants dont près de la moitié est composée d’expatriés (le PIB par tête s’établissait à 24 180 USD en 2016), l’économie bahreïnienne est une économie de petite taille, ouverte sur le monde et longtemps centrée sur l’exploitation de gisements pétroliers découverts dans les années 1930.
L’assèchement des réserves pétrolières se précise et désormais la production pétrolière – 200 000 barils/jour en 2016 – repose essentiellement sur le champ pétrolier off-shore d’Abou Safaa cédé par l’Arabie saoudite. Si la production pétrolière représente, 75,7 % des recettes budgétaires en 2016, l’économie bahreïnienne a su opérer une diversification industrielle (modernisation de la raffinerie nationale BAPCO et production d’aluminium) et dans les services financiers à partir des années 1970. Ainsi, en 2015 le secteur des hydrocarbures ne représentait que 19,3 % du PIB contre 24,1 % du PIB entre 2010 et 2014 tandis que les exportations d’hydrocarbures constituent 50 % des exportations contre 63,6 % des exportations entre 2010 et 2014 selon les chiffres du Fonds monétaire international.
En 2016, le secteur financier représentait 16,7 % du PIB réel et le secteur manufacturier 14,4 % du PIB réel selon le Bahrain Economic Development Board. Face à la concurrence des autres pays du GCC qui préparent avec des moyens considérables l’après-pétrole, l’économie bahreïnienne doit cependant réinventer un modèle de croissance : les autorités misent sur le tourisme (12,3 millions de visiteurs en 2016 dont 88 % en provenance d’Arabie Saoudite) et sur le développement des infrastructures logistiques notamment.
La diversification économique et le positionnement économique régional constituent pour le Royaume les piliers d’un modèle de croissance économique équilibré. La diversification économique est devenue depuis 2008, avec la Bahrain’s Economic Vision 2030, l’axe majeur de la politique économique du Royaume. Dans ce contexte, Bahreïn peut ainsi compter sur les promesses de dons des pays du GCC suite aux évènements de 2011 (10 Mds USD sur 10 ans).