La croissance du Rwanda a été révisée à la baisse mais demeure vive, à 5,2 % en 2017 et 7 % en moyenne sur les trois prochaines années. Cette décélération est notamment liée à des intempéries (sécheresse fin 2016 et début 2017, inondations à l’ouest et au nord) et à l’achèvement de projets de BTP en 2016. Mais le Rwanda reste un des meilleurs performeurs africains du Doing Business 2018. Il a émis un emprunt obligataire de 11,85 millions de dollars (M USD) pour financer des projets d’infrastructure ; la Banque africaine de développement (BAD) lui a prêté 171 M USD pour des projets dans le secteur de l’eau. Le gouvernement a lancé une politique de promotion du « Made In Rwanda », notamment pour le ciment et de riz.
Les travaux de l’aéroport de Bugesera (investissement 818 M USD) ont enfin été lancés, réalisés par le Portugais Mota-Engil. Les revenus miniers à l’export ont été de 200 M USD en 2017. Power Resource va créer la première raffinerie de tantale et niobium (16 M USD). En mai, la construction d’une centrale électrique à la tourbe a été lancée à Akanyaru (Investissement 350 M USD ; 80 MW).
À juin 2017, les exportations de thé sur 12 mois ont totalisé 8,6 M USD (+40 % sur les 12 mois précédents), celles de café 58,5 M USD (- 3,6 %), celles de fleurs 10 M USD et de fruits 1,3 M USD. AgDevCo a investi 3 M USD dans Uzima Chicken pour produire 8 à 10 M de poulets par an.
À compter du 1er janvier 2018, la délivrance de visa sera automatique à l’arrivée, ce qui est propice au tourisme (1,2 M visiteurs).
Sur le plan politique, le président Kagame a été élu le 4 août pour un troisième mandat de 7 ans avec 98,75 % des suffrages. Le Parquet de Paris a ouvert le 22 août une information judiciaire à l’encontre de BNP Paribas pour complicité de génocide et crimes contre l’humanité au Rwanda.
Source : Rapport CIAN / Le MOCI, édition 2018