Population (millions, 2017) : 28,2

Capitale : Luanda

Devise : Kwanzas angolais (AOA)

Indicateurs économiques :
Taux de croissance du PIB réel (1) : 2018 : 1,5 % (estim.) 2017 : 1,3 %
Revenu national/hab. en parité de pouvoir d’achat (USD, 2015) (2) : 6 090

Sources : (1) FMI. (2) Banque mondiale.

Échanges de marchandises (2016, Mds USD, évolution sur 2015) (1) :
Export : 25,164 (-24 %)
Import : 19,246 (- 7 %)

(Exportations françaises 2017 : 0,303 EUR, + 18 ,02 %)

Sources : (1) OMC et IHS Markit Global Trade

L’Angola a vécu une année historique avec la fin de la présidence de Jose Eduardo dos Santos (75 ans), après 38 ans au pouvoir, et l’investiture le 26 septembre 2017 de João Lourenço, 63 ans. Ancien ministre de la Défense, ce dernier avait été intronisé vice-président du parti historique MPLA en août 2016 en tant que dauphin déclaré du président Dos Santos. Rappelons qu’en Angola, le poste de chef de l’État revient à la tête de liste du parti qui a remporté les législatives. Or, sans surprise, le MPLA a largement remporté celles du 23 août 2017, avec 61 % des suffrages.

Le pays sort de la récession dans laquelle l’avait entraîné la chute des cours du pétrole mi-2014, dont il est le 2e producteur africain. L’or noir constitue 75 % des recettes gouvernementales.
De -0,4 % en 2016, la croissance serait de 1,3 % en 2017 et de 1,5 % en 2018. L’inflation est encore attendu à 30,9 % en 2017 mais redescendrait à 20,6 % en 2018. Il était temps car le trafic portuaire est en berne, de nombreux chantiers de BTP sont en attente, des milliers de Chinois
(l’Angola était encore en 2014 la 3e destination des investissements extérieurs Chinois) et de Portugais sont repartis.

Le nouveau président surprend. Il a déclaré la guerre à la corruption, veut combattre les monopoles (dont le cimentier Nova Cimangola, détenu par Isabel dos Santos, fille de l’ex-président et femme la plus riche d’Afrique) et restructurer les entreprises publiques. Il a annoncé aussi des réformes institutionnelles pour réduire les dépenses et contraindre les ministres à rendre des comptes. Enfin, João Lourenço a repris les discussions avec le FMI, après l’impasse en 2016.

Voulant un contre-pouvoir à la toute puissante entreprise pétrolière nationale Sonangol, le Président a dans un premier temps nommé un de ses plus proches amis, Carlos Saturnino, au poste de secrétaire d’État au Pétrole. Ce dernier avait dirigé la filiale Exploration et production de
Sonangol avant d’être licencié fin 2016 par Isabel Dos Santos… Un mois après, celle-ci ayant été limogée, Carlos Saturnino l’a remplacé à la tête de l’entreprise pétrolière.

Le nouveau gouvernement mise sur la diversification et le développement industriel pour accompagner l’essor agricole attendu. Ceux qui ne cultivent pas perdront le droit d’exploiter
les terres. Un programme d’investissement dans 23 nouveaux projets d’exploration minière (diamant, or, phosphate, minerai de fer, cuivre, pierres naturelles) a été annoncé. Des places se sont libérées : le géant brésilien Odebrecht, touché par un scandale de corruption a dû vendre 16,4 % de la société angolaise diamantifère Mineira de Catoca.

Parmi les investissements nouveaux en 2017, citons celui du consortium Obvious-Catito dans l’horticulture et l’élevage(28 M USD), ainsi que celui d’Obvious et d’Agro-Industrial Centro Sul de Angola dans le traitement de pierres ornementales (22 M USD).
En août 2017, a été inauguré le plus grand barrage hydroélectrique du pays, à Lauca (2 070 MW ; opérationnel en 2018 ; investissement : 4,3 Mds USD).
Début novembre, Microsoft et Angola Cables ont signé un accord pour la fourniture de services Cloud en Afrique.

Source : Rapport CIAN / Le MOCI, édition 2018