Population (million, 2017) : 1,9

Capitale : Libreville

Devise : Franc CFA BEAC (XAF).

Indicateurs économiques :

Taux de croissance du PIB réel (1) : 2018 : 2,7 % (estim.) 2017 : 1 %
Revenu national/hab. en parité de pouvoir d’achat (USD, 2016) (2) : 16 720

 

Sources : (1) FMI (2) Banque mondiale.

Échanges de marchandises (2016, Mds USD, évolution sur 2015) (3) :
Export : 4 ,06 (- 20 %)
Import : 2,163 (- 29 %)

(Exportations françaises 2017 : 0,431 Md EUR, – 7,76 %)

 

Source : OMC et IHS Markit Global Trade Atlas pour les exportations françaises.

L’économie gabonaise reste fragile. En août, le FMI indiquait voir les premiers signes d’une reprise mais avec des perspectives à court terme « délicates » étant donné sa dépendance persistante à l’égard du pétrole. En termes de croissance, cela se traduit par une reprise modeste de 1 % en 2017 et 2 % attendus en 2018. L’inflation demeurerait stable à 2,5 %.
En juin 2017, le FMI a approuvé un accord triennal de 642 millions de dollars (M USD) avec un décaissement immédiat de 99 M USD, allégeant la crise de liquidités que traversait le pays. En novembre, le Gabon a émis un emprunt obligataire de 100 Mds F CFA en zone Cemac (Communauté économique et monétaire d’Afrique centrale) pour financer des projets socio-économiques inscrits au budget… 2017. Sa dette totale a augmenté de 26 %, à 624,7 Md EUR, soit 64 % du PNB, la dette intérieure ayant fait un bond de 147 % en un an, à 1,5 Md EUR. Malgré cette situation, le Gabon a proposé un budget 2018 en hausse de 8 %, à 4,85 Mds USD.
Dans le cadre de l’appui au plan de relance économique, le gouvernement gabonais et l’Agence française de développement (AFD) ont signé le 1er décembre 2017 une convention pour la mise en place d’un prêt de soutien budgétaire triennal (2017-2019). Il s’agit d’un prêt du Trésor français opéré localement par l’AFD (3 tranches annuelles de 75 millions d’euros, soit un montant total de 225 M EUR) qui servira, notamment, à l’apurement des arriérés.

Dans le secteur pétrolier, dont le pays est le 4e producteur africain avec 220 000 barils/jour (b/j), la situation s’améliore grâce à l’augmentation du cours du Brent et la forte demande asiatique. Sur les neuf premiers mois de l’année 2017, Total Gabon a réalisé un résultat net de 21 M USD, en forte hausse par rapport à la même période de 2016 (-1 M USD), et un chiffre d’affaires de 681 M USD, en progression de 25 % ; le niveau d’investissements a été de 123 M USD (+14 %). De son côté, fin octobre, Shell a vendu au Britannique Assala Energy, pour 540 M EUR, l’ensemble de ses opérations pétrolières/gazières onshore. Assala a repris à son compte la dette de 240,5 M EUR.

Dans le secteur minier, en mai a été inaugurée l’usine de manganèse de Biniomi (100 Mds USD ; 300 000 t) de la société Nouvelle Gabon Mining, filiale de l’Indien Coalsale. Le Français Meridiam, l’opérateur commissionné en janvier, a pris 25 % du port minéralier de GSEZ, dont le reste du capital est détenu par Olam, Africa Finance Corporation et le gouvernement. Le port traite plus de 1,2 million de tonnes (Mt) de minerais et entend porter ce volume à 5 Mt.

Dans les télécommunications, sept ans après son lancement, la première phase du projet de fibre optique, CAB4, devait être inaugurée le 22 décembre 2017, sur financement Banque mondiale. Ce projet prévoit la construction des centres techniques et l’interconnexion avec le Congo, le Cameroun et la Guinée Équatoriale. De son côté, le groupe émirati Bintel, maison-mère d’Azur Télecom, a signé en novembre un accord avec le Britannique Lycatel afin de développer leurs opérations, notamment au Gabon. Le pays a lancé en juin la création du plus grand réseau d’aires marines protégées du continent, avec 27 000 km comprenant neuf parcs marins et 11 réserves aquatiques.

Source : Rapport CIAN / Le MOCI, édition 2018