Population (million, 2017) : 0,8

Capitale : Malabo

Devise : Franc CFA (XAF)

Indicateurs économiques :

Taux de croissance du PIB réel (1) : 2018 : – 5 % (estim.) 2017 : – 0,5 %
Revenu national/hab. en parité de pouvoir d’achat (USD, 2016) (2) : 18 290

 

Sources : (1) FMI (2) Banque mondiale.

Échanges de marchandises (2016, Mds USD, évolution sur 2015) (1) :
Export : 4,8 (- 26 %)
Import : 2,8 (- 18 %)

(Exportations françaises 2017 : 0,029 Md EUR, -31,52 %)

 

Sources : OMC et IHS Markit Global Trade Atlas pour les exportations françaises.

On ne peut pas dire véritablement que la situation s’améliore en Guinée équatoriale. Le pays est en récession depuis 2013. La croissance demeure très fortement négative, prévue à -7,4 % en 2017 et -7,8 % en 2018 (après -9 % en 2015 et 2016). À noter que la croissance hors pétrole est aussi négative : -5,9 % en 2016, -4,2 % en 2017 et -4,6 % et 2018. L’inflation demeurerait contenue à 1,7 % et 1,8 %. Le PIB par habitant perd quasiment 3 000 dollars (USD) en un an. Le FMI n’a de cesse de demander au pays de réduire son déficit fiscal et ses déséquilibres macroéconomiques. Des discussions ont été initiées en juin sur un éventuel programme financier. Car aux effets de la baisse des cours du pétrole (86 % du PIB, 99 % des exportations) enclenchée en 2014, s’ajoutent ceux de la baisse de production : 9,8 millions de tonnes (Mt) en 2016, soit 204 200 barils/jour (bj), en recul de -15,7 % sur 2015 (10,9 Mt).

Le pays est devenu membre de l’Opep en mai 2017, les autorités espérant que cela suscitera davantage d’investissements et de transferts de technologie du Proche-Orient. En novembre, Ophir Energy, avec Golar LNG et Schlumberger, ont reporté à 2018 la décision finale d’investissement dans le projet de GNL offshore Fortuna (investissement 2 Mds USD ; production estimée à partir de 2020 2,2 Mt/an) afin d’explorer des solutions de financement alternatives à la Chine : trois banques chinoises ont proposé 1,2 Md USD mais la concrétisation a été plusieurs fois retardée. En juin, un contrat de partage de production avec l’État, d’offshore profond a été signé avec ExxonMobil (80 % ; pour le bloc en eaux profondes EG-11, situé à 36 miles des côtes occidentales – environ 1 242 km2), et en octobre trois autres avec Kosmos Energy (80 % ; EG-21, Blocs S et W, trois blocs offshore situés au large de l’embouchure du Rio Muni). Le pays a signé un accord avec le Ghana pour exporter du GNL sur 5 ans, ainsi que deux accords de partage d’informations pétrolières avec le sud-Soudan et l’Ouganda.

Sur le plan politique, des élections législatives et municipales se sont tenues mi-novembre, l’opposition a dénoncé des irrégularités. Le président Teodoro Obiang Nguema Mbasogo est au pouvoir depuis 1979, réélu en 2016 avec 93,7 % des suffrages. À partir du 1er janvier 2018, la Guinée équatoriale occupera un siège de membre non permanent du Conseil de Sécurité des Nations Unies.

Fin octobre, dans le cadre du premier procès en France relatif aux « biens mal acquis », le tribunal correctionnel de Paris a condamné Teodoro Nguema Obiang Mangue, fils du chef de l’État et vice-président, à 3 ans de prison avec sursis, 30 M EUR d’amendes et la confiscation de ses biens en France (valeur estimée à 100 M EUR), pour blanchiment, abus de confiance et corruption. Le tribunal n’a pas décidé de prison ferme, soulignant que « l’attitude de la Société Générale, comme celle de la Banque de France, pendant de nombreuses années, a pu lui laisser penser qu’il existait en France une forme de tolérance à l’égard de ses pratiques ». La Société Générale Guinée équatoriale, filiale à 42 % de la SG, a été déclarée comme ayant joué un « rôle essentiel » dans le transfert de fonds à l’étranger au profit de Téodorin Obiang, la Banque de France étant au courant a précisé le tribunal.