Population (millions, 2017) (1) : 24,3

Capitale : Yaoundé

Devise : Franc CFA

Indicateurs économiques
Taux de croissance du PIB réel (1) : 2018 : 4,3 % (estim.) 2017 : 3,7 %
Revenu national/hab. en parité de pouvoir d’achat (USD, 2016) (2) : 3 540

 

Sources : (1) FMI. (2) Banque mondiale.

Échanges de marchandises (2016, Md USD, évolution sur 2015) :
Export : 3,306 (- 21 %)
Import : 6,545 (+ 8 %)

Quatre premiers fournisseurs 2015 (avec part de marché) :
1 – Union européenne 27,7 %
2 – Chine 19,4 %
3 – Nigeria 12,1 %
4 – Thaïlande 4 %

(Exportations françaises 2017 : 0,538  Md EUR, – 14,8 %)

 

Source : OMC et IHS Markit / Global Trade Atlas pour les exportations françaises.

Les indicateurs économiques du Cameroun sont bien orientés mais fragiles. La croissance n’a atteint que 3,7 % en 2017, et pourrait accélérer à 4,2 % en 2018. L’inflation est attendue à 0,5 % en 2017, et 1,1 % en 2018. Les recettes budgétaires sont espérées en hausse grâce à l’élargissement de l’assiette fiscale non-pétrolière, le rétablissement des droits de douane à 10 % sur le clinker et l’augmentation de la taxe spéciale sur les produits pétroliers. L’activité liée à la Coupe d’Afrique des Nations 2019 devrait aussi doper l’économie. En juin 2017, le FMI a approuvé un accord triennal de 666 millions de dollars (M USD), avec un décaissement immédiat de 171 M USD.

Le secteur pétrolier décline, la production a chuté de 20,8 % à 9,74 Mb entre janvier et avril 2017, selon les derniers chiffres disponibles. Les champs sont à maturité et le budget d’investissement pétrolier pour 2017, à 285,45 M USD, est en recul de 8,4 % par rapport à 2016.

Dans le domaine gazier, l’offre de gaz a progressé de 1,3 %, 123 M/m3 entre janvier et avril 2017. En 2018, la production de gaz naturel liquéfié (GNL) pourrait atteindre 1,2 million de tonnes par an (Mt/an), avec la prochaine entrée en production de la nouvelle usine flottante de liquéfaction, Hilli Episeyo. Golar (Bermudes) en est l’opérateur (investissement 1,3 Md USD).

Dans l’énergie, le financement du projet hydroélectrique de Nachtigal (1,1 Md EUR, 420 MW, mise en service 2020-2021), sur la rivière Sanaga, a été bouclé en octobre : Nachtigal Hydro Power (NHPC ; EDF International 40 %, SFI 30 %, gouvernement 30 %) finance 30 % de la construction, les 70 % restants se répartissant entre les bailleurs (BAD, BEI, CDC, Proparco, FMO, pour 56,8 % soit 625 M EUR) et des banques (Standard Chartered, Ecobank, Banque marocaine pour 16 % soit 177 M EUR). En amont, le barrage de régulation de Lom Pangar (6 Md m3) régulera les flux vers Nachtigal et neuf autres barrages hydro-électriques : deux existants (Song Loulou 384 MW et Edéa 277 MW) et six à venir. Platinum Power développe le projet hydraulique de Makay (350 MW) sur la rivière Nyong et Joule Africa celui sur la rivière Katsina (485 MW).

Dans les infrastructures, le consortium associant Bolloré, CMA-CGM et le Chinois CHEC, a signé le contrat de concession du nouveau terminal à conteneurs de Kribi (25 ans ; droit d’entrée et redevance de 1,9 Md EUR, investissements 127,7 M EUR).
En août, les ports de Douala et de Rouen ont signé un accord de coopération. Louis Berger, pour sa part, a remporté la gestion et la supervision de la construction du pont sur la rivière Cross, à Ekok/Mfum, entre le Cameroun et le Nigeria (investissement 1,5 M EUR). Suez construit le complexe de production d’eau potable (investissement 43 M EUR, technologie Dégremont, 300 000 m3/j) de Yaoundé pour le Chinois Sinomach-CMEC1.

Sur le plan agricole, la production de cacao sur 2016/17 a reculé de 14 %, à 231 642 t et le gouvernement a baissé de 50 % la taxe à l’exportation pour compenser la chute des cours mondiaux en,2017/2018. La taxe à l’exportation des grumes de bois devrait passer à 30 % en 2018 (20 % en 2017).

Sur le plan politique, 2018 sera l’année de l’élection présidentielle. Paul Biya, 83 ans, est au pouvoir depuis 1982. Des tensions ont été signalées dans le Sud-Ouest : 40 000 Camerounais anglophones auraient fui.

 

Source : Rapport CIAN / Le Moci, édition 2018