Les dernières prévisions des instituts (OCDE, Commission européenne, OeNB) convergent toutes pour estimer que la croissance en Autriche sera proche de 3 % en 2017 (moyenne zone euro 2,2 à 2,4 % selon respectivement l’OCDE et la Commission), portée par la bonne conjoncture internationale et européenne. Cette tendance devrait se poursuivre en 2018 et 2019 malgré une légère décélération.
Le climat des affaires avec un PMI à 61,9 points est au plus haut depuis janvier 2011 et confirme cette tendance. Dans ce contexte, les négociations salariales dans plusieurs secteurs ont abouti avec des hausses entre +2,33 et 3 % pour 2018, soit une progression supérieure au niveau d’inflation.
Les négociations entre les partis conservateur (ÖVP) et droite populiste (FPÖ) se poursuivent et pourraient aboutir à la mise en place d’un nouveau gouvernement de coalition avant Noël ou début janvier. En matière économique, conformément aux engagements pris pendant la campagne électorale de baisser les impôts pour les particuliers et les entreprises, les partis partenaires se fixeraient de ramener le taux de prélèvements obligatoires à 40 % du PIB en 2022 (actuellement 42,7 %). Certaines mesures adoptées par le gouvernement du chancelier social-démocrate Kern, tel le bonus emploi, pourraient être abandonnées. En matière sociale, les discussions portent sur une possible fusion des caisses d’assurance maladie, aujourd’hui au nombre de 22. L’aide minimum sociale pourrait également être harmonisée entre les Länder, et minorée pour certains bénéficiaires (réfugiés).
Enfin, l’éducation ainsi que l’effort en matière de défense sont des domaines pour lesquels des annonces sont attendues. Restent ouverts le bouclage budgétaire de l’accord qui selon les déclarations des protagonistes respectera la trajectoire européenne ainsi que la répartition des portefeuilles ministériels.
Source : DG Trésor – Publié le 06 décembre 2017