Population (million, 2017) : 1,3

Capitale : Port-Louis

Devise : Roupie mauricienne (MUR)

Indicateurs économiques :
Taux de croissance du PIB réel (1) : 2018 : 4 % (estim.) 2017 : 3,9 %
Revenu national/hab. en parité de pouvoir d’achat (USD, 2015) (2) : 20 990

 

Sources : (1) FMI (2) Banque mondiale.

Échanges de marchandises (2016, Mds EUR, évolution sur 2015) :
Export : 2 ,361 (- 11 %)
Import : 4,468 (+ 9,86 %)

Cinq premiers fournisseurs (avec part de marché) :
1 – Inde 16,4 %
2 – Chine 16,37 %
3 – Afrique du Sud 8,51%
4 – France 7,91 %
5 – Japon 3,31 %

(Exportations françaises 2017 : 0, 559 Md EUR, + 60,11%)

 

Source : IHS Markit Global Trade Atlas.

Le niveau de croissance économique de l’île Maurice est stable, attendue à 3,9 % encore en 2017 et 4 % en 2018, selon le FMI. En revanche, l’inflation grimperait à 4 % et 5 % suite à la hausse des prix alimentaires et du fuel, ainsi que des taxes sur le tabac et l’alcool.
Évolution non négligeable : le PIB par habitant a gagné quelque 400 dollars (USD) en un an ! Maurice est au premier rang des pays d’Afrique subsaharienne dans le classement Doing Business 2018. Les investissements directs étrangers (IDE) dans l’île ont totalisé 9,7 milliards (Mds) MUR (soit 241 M EUR) au premier semestre 2017, 1 milliard de plus qu’à la même période de 2016. Les deux tiers – 6,6 Mds MUR – ont été générés par l’UE.
L’immobilier reste un secteur attractif : il a attiré près de 67 % des 15, 413 Mds MUR d’IDE enregistrés sur l’exercice 2016/17.

À cet égard, le secteur du BTP a été le principal vecteur de croissance en 2017. Considéré comme le plus grand chantier de l’histoire de l’île, la construction du « Metro Express » allant de Port-Louis à Curepipe (26 km) sur financement indien (don de 252 M EUR et prêt de 423 M EUR) est assurée par l’Indien Larsen & Toubro. Les trains sont construits par l’Espagnol CAF, le consultant du projet étant Singapore Corporation Enterprise. Les travaux ont démarré en septembre 2017, avec l’achèvement du premier tronçon (13 km) prévu en 2019.
Le projet du barrage de Bagatelle va enfin de l’avant, grâce au lancement de plusieurs sous-chantiers : remplacement de 1 500 km de tuyaux sur les 5 000 existants (investissement de 250 000 EUR/km), multiplication des réservoirs de service, création d’une station d’épuration… 80 % de la population devrait être alimentée en eau potable d’ici 2018.

Le secteur financier semble avoir bien résisté à la fin de l’accord de non-double imposition avec l’Inde, le 31 mars 2017 notamment grâce au « grandfathering clause » qui protège les investissements antérieurs. Toutefois, le pays subit la pression de l’OCDE et du G20 à l’égard des paradis fiscaux ; l’île Maurice figurait dans les « Paradise Papers ». Le gouvernement travaille sur un schéma directeur pour adapter ses services financiers aux nouvelles conditions des réformes préconisées par l’OCDE.

Des groupes mauriciens très diversifiés, comme Ciel Textile, CMT, Lux Resorts & Hotels, Cim Group, ABC Banking continuent de se déployer en Asie. Ciel Textile lancerait un nouveau site de production en Inde et s’implanterait au Vietnam ; Lux Resorts se développe en Chine et au Vietnam ; ABC Banking a ouvert début 2017 un bureau de représentation à Hong Kong. Air Mauritius multiplie ses dessertes notamment sur la Chine. La compagnie, dont le nombre de passagers augmente (810 239, en hausse de 6,6 % au premier semestre de son exercice à fin septembre 2017) a acheté deux A350 en 2017.

Le nombre de touristes a progressé de 6 % sur les neuf premiers mois de l’année, à 934 679, et devait atteindre 1,36 million en 2017 générant 58,8 Mds MUR de revenus (1,4 Md EUR) ; 60 % viennent d’Europe. Le Club Med s’est associé avec New Mauritius Hotels – avec qui il exploite les hôtels Beachcomber – pour ouvrir son premier resort aux Seychelles en 2020 (70 M EUR).

Trop de pluie devait faire baisser de plus de 9 % la production de sucre (1,2 % du PIB) à environ 350 000 tonnes cette année.

Source : Rapport CIAN / Le MOCI, édition 2018