Population (millions, 2017) : 18,9

Capitale : Ouagadougou

Devise : Franc CFA

Indicateurs économiques :
Taux de croissance du PIB réel (1) : 2018 : 6,4 % (estim.) 2017 : 6,1 %
Revenu national/hab. en parité de pouvoir d’achat (USD, 2015) (2) : 1 730

 

Sources : (1) FMI. (2) Banque mondiale.

Échanges de marchandises (2016, Mds USD, évolution sur 2015) (1) :
Export : 2,4 (+ 10 %)
Import : 3,171 (+ 6 %)

Quatre premiers fournisseurs 2015 (avec part de marché) (1) :
1 – Union européenne 33,8 %
2 – Chine 11,1 %
3 – Côte d’Ivoire 8,4 %
4 – Etats-Unis 6,5 %

(Exportations françaises 2017 : 0,250 Md d’euros, + 7,42 %)

 

Sources : (1) OMC et IHS Markit Global Trade Atlas pour les exportations françaises.

Passée la phase de transition, le Burkina Faso a renoué avec une croissance plus dynamique de 5,9 % en 2016 et 6,4 % en 2017. Avec l’amélioration de l’activité économique, les tensions budgétaires sont moins fortes mais le déficit s’est aggravé pour atteindre -5,5 % du PIB en 2017, ainsi que le solde extérieur courant (-7,2 % du PIB). Un nouveau programme avec le FMI était en négociation fin 2017, avec l’objectif de mettre en place des réformes pour augmenter la marge de manœuvre budgétaire parallèlement à la hausse de l’investissement. L’heure est à la mise en œuvre du Plan national de développement économique (PNDES), qui a bénéficié en décembre 2016 de 12,2 milliards d’euros (Mds EUR) de promesses des bailleurs de fonds et 16 Mds EUR d’engagements du secteur privé.

La filière aurifère est en plein essor. La production d’or s’est élevée à 38,7 tonnes (t) en 2016, en hausse de 5 %, générant des recettes d’exportation de plus de 1 000 Mds F CFA et des recettes fiscales de 190 Mds F CFA. Le ministre des Mines table sur une production de 45 t en 2017. La mine d’or de Houndé (réserves de 48 000 t), opérée par Endeavour Mining, devait entrer en production en décembre 2017 (6 t/an). La mine de Boungo (réserves 39 t), opérée par Sémafo, déjà présent sur la mine de Mana (240 200 onces produites en 2016), devrait être exploitée au 1er trimestre 2018. Signe de l’importance des mines, depuis février 2017, un ministère lui est entièrement dédié et l’Office national pour la sécurisation des sites miniers (Onasim) a été créé.

Dans l’énergie, le Burkina Faso se met au vert ! Pour sa première centrale photovoltaïque le pays a vu grand. La centrale de Zagtouli (33 MW ; 47,7 M EUR d’investissement), la plus grande d’Afrique de l’Ouest, en activité depuis septembre, produira 5 % de l’électricité du pays à un prix très compétitif. Cinq centrales solaires sont programmées dans le PNDES. Eren RE (Total) a démarré la construction de la centrale solaire (15 MW) à Essakane sur le site de la mine d’or d’Iamgold, sur financement uniquement privé. Le barrage de Samendéni a été mis en eau en juillet et la production d’hydroélectricité (18 GWh/an) devrait commencer début 2018. Le barrage s’inscrit dans le Programme intégré de la Vallée de Samendéni (PDIS), qui comprend aussi l’aménagement de périmètres irrigués (21 000 ha), avec à la clé le développement de la production agricole.

La campagne agricole 2016/17 a été bonne, avec une hausse de 9 % de la production céréalière (4,5 Mt) tandis que la production de coton s’est élevée à 683 000 t, en progression de près de 20 %. Afin de créer des conditions pour inciter l’investissement dans la terre et le monde rural, un code des investissements agro-sylvo-pastoral est en chantier.

La réhabilitation du chemin de fer reliant Abidjan-Ouagadougou-Kaya, en stand-by depuis deux ans, devrait démarrer en 2018.

Au niveau politique, suite au décès de Salif Diallo, Alassane Bala Sakandé a été élu président de l’Assemblée nationale en septembre 2017. Un avant-projet de Constitution a été remis au
président en novembre. Parmi les nouveautés : le mandat présidentiel de 5 ans renouvelable une fois, la suppression du Sénat mais les pouvoirs du Parlement renforcés, et enfin l’abolition de
la peine de mort. Le nouvel attentat de Ouagadougou en août 2017 (18 morts) a rappelé une nouvelle fois (après celui de janvier 2016) que la menace terroriste est bien réelle.

Source : Rapport CIAN / Le Moci, édition 2018