Population (millions, 2017) : 46,5

Capitale : Madrid

Devise : Euro (EUR)

Décalage horaire avec la France : Aucun

Climat : Climat méditerranéen dans le sud, climat continental dans le centre et climat atlantique dans le nord-ouest

À Madrid

Température moyenne la plus basse en janvier : 2,6°C

Température moyenne la plus élevée en juillet : 31,2°C

Indicateurs économiques :

Taux de croissance du PIB réel (1) : 2017 : 3,1 % ; 2016 : 3,3 %

Revenu national/hab. en parité de pouvoir d’achat (USD, 2016) (2) : 36 300

Sources : (1) FMI (2) Banque mondiale.

Échanges de marchandises (2017, Mds EUR, évolution sur 2016) :

Export : 270,980 (+ 5,86 %)
Import : 296,819 (+ 8,62 %)

Cinq premiers fournisseurs (avec part de marché) :

1 – Allemagne 12,83 %

2 – France 10,86 %

3 – Chine 8,58 %

4 – Italie 6,63 %

5 – États-Unis 4,62 %

(Exportations françaises 2017 : 35,568 Md EUR, + 6,97 %)

Source : IHS Markit Global Trade Atlas

Voici l’extrait d’une note récente de la DG Trésor.

Après un épisode récessif de 4 ans (2009-2013, excepté 2010), au cours duquel le PIB espagnol s’est contracté de 8,9 % en volume, l’Espagne a retrouvé le chemin de la croissance en 2014 (+1,4 %), qui s’est confirmée en 2015 (+3,4 %), 2016 (+3,3 %) et 2017 (+3,1 %). L’Espagne efface graduellement les séquelles héritées de la crise et aurait fermé l’écart de production en 2017 (d’après les calculs de la Commission européenne).

1-Situation macroéconomique : en 2017, la reprise économique se maintient en Espagne malgré une situation encore fragile sur le marché du travail.

En 2017, la robustesse de la croissance a été surprenante (+3,1 %) et la dynamique de rattrapage s’est maintenue. La légère décélération de la consommation des ménages a été compensée par l’accélération de la consommation publique et par la dynamique d’investissement en biens d’équipement tout comme en construction. La contribution du solde extérieur à la croissance s’est modérée, mais demeure positive. Si la situation politique avec la Catalogne constitue un aléa négatif majeur, l’impact économique sur l’activité en 2017 est resté limité. Le taux de croissance annuelle en Catalogne est resté légèrement supérieur à celui de l’Espagne comme les années précédentes, malgré la contraction de certains secteurs de services (en particulier le tourisme) compensée néanmoins par la bonne évolution des ventes catalanes à l’extérieur. La Commission européenne prévoit une croissance de +2,6 % en Espagne pour 2018, sous l’effet d’une consommation moins robuste.

Depuis le T1 2014, 1,8 million d’emplois nets ont été créés, ce qui porte le taux de chômage à 16,6 % au T4 2017[1] (50 % des chômeurs recherchent un emploi depuis plus d’un an) alors que l’Espagne avait affronté une destruction nette de près de 3 millions d’emplois entre 2009 et 2013. Néanmoins, la précarité des travailleurs espagnols[2] et la situation des jeunes de moins de 25 ans, dont le taux de chômage atteint 37 % au T4 2017, restent préoccupantes.

Les pressions déflationnistes enregistrées au cours des trois années précédentes se sont dissipées dès la fin de 2016, notamment en raison de la remontée du prix des matières premières et du redressement de l’inflation sous-jacente (hors biens alimentaires et énergétiques). Le retour de l’inflation s’est ainsi confirmé en 2017 (+2,0 %, variation en moyenne annuelle de l’IPCH). La Commission anticipe cependant une dynamique un peu plus atone de l’inflation en 2018 (+1,6 %) en raison de la dissipation progressive de l’effet de la remontée des prix énergétiques.

2- Situation du secteur extérieur : la dynamique des exportations reste allante (tableau 1). La France est le premier client de l’Espagne et son second fournisseur.

En 2017, selon les données provisoires des douanes espagnoles, le déficit commercial espagnol se dégraderait par rapport à l’année antérieure, pour atteindre -24,7 Md €[3]. Cette détérioration résulterait d’une croissance des importations en valeur (+10 % a/a) plus soutenue que celle des exportations, du fait notamment du dynamisme de la demande interne et de la hausse du cours du pétrole.

Les principaux secteurs auraient augmenté leurs exportations, hormis l’automobile dont les ventes auraient été similaires à celles de 2016. Les exportations espagnoles, en progression chaque année depuis 2009, atteignent ainsi un pic historique en 2017, dépassant 277 Md € de biens exportés. La situation commerciale hors énergie se serait dégradée puisque l’Espagne enregistrerait un déficit commercial hors énergie de -4 Md € en 2017[4].

Selon les douanes françaises, la France a un excédent commercial avec l’Espagne qui s’élève à 0,8 Md € en 2017 (-7 % g.a). Les exportations françaises en Espagne, bien que dynamiques en 2017 (+6,9 % a/a), ne compensent pas les importations en provenance d’Espagne, très soutenues sur la période (+7,3 % a/a). Ce repli du solde repose en partie sur le creusement de notre déficit en matériels de transport, plus particulièrement sur nos échanges en aéronefs et engins spatiaux. La France est le premier client commercial de l’Espagne et son second fournisseur, derrière l’Allemagne.

En 2016, l’Espagne se positionne comme le 15e récepteur d’IDE et le 14e investisseur mondial.

La France investit en Espagne pour la deuxième année consécutive, après un désinvestissement en 2014. Le flux d’IDE français en Espagne s’établit à 2,4 Md € en 2016, un chiffre inférieur à celui de l’année antérieure (2,7 Md €). Le stock d’IDE français en Espagne progresse depuis 2014 et atteint 44,4 Md € en 2016. L’Espagne concentre 3,7% du stock mondial d’IDE français, ce qui en fait le 7e récepteur d’investissement français. La France est le 4e investisseur en Espagne derrière les Pays-Bas, le Luxembourg et le Royaume-Uni mais devant l’Allemagne.

D’après les données de l’enquête OFATS réalisée par l’INSEE, 1899 entreprises françaises sont implantées en Espagne en 2015[5], générant un chiffre d’affaires de plus de 89 Md € et employant environ 300 000 personnes. En 2016, 8 entreprises françaises apparaissent dans le top 100 des entreprises en Espagne en termes de chiffre d’affaires. Elles se distinguent dans les secteurs de la grande distribution (Carrefour, Auchan, Décathlon, Leroy Merlin), de l’automobile (Renault, Peugeot Citroën, Michelin) et des télécommunications (Orange).

(…)

Source : DG TrésorSituation macroéconomique de l’Espagne (publié le 17/05/2018).