Population (millions, 2017) : 28,3

Capitale : Accra

Devise : Cedi ghanéen (GHS)

Indicateurs économiques :

Taux de croissance du PIB réel (1) : 2018 : 9,2 % (estim.) 2017 : 5,8 %
Revenu national/hab. en parité de pouvoir d’achat (USD, 2016) (2) : 4 150

 

Sources : (1) FMI (2) Banque mondiale.

Échanges de marchandises (2017, Mds EUR, évolution sur 2016) :
Export : 10,953 (+ 15,57 %)
Import : 18, 886 (+ 100,35 %)

Cinq premiers fournisseurs (avec part de marché) :
1 – Nigeria 38,43 %
2 – Chine 9,34 %
3 – États-Unis 5,59 %
4 – Turquie 5,16 %
5 – Royaume Uni 4,97 %

(France 22e)

(Exportations françaises 2017 : 0,227 Md EUR, – 17,14%)

 

Source : IHS Markit Global Trade Atlas.

Le nouveau président Nana Akufo-Addo compte relancer l’économie en renforçant l’industrie et le secteur privé, en réalisant des investissements dans l’éducation et les infrastructures, mais aussi en développant l’agriculture et en assainissant le secteur minier. Objectif : générer une croissance inclusive et créatrice d’emploi. Lors de sa prise de pouvoir, début décembre 2016, les indicateurs étaient dans le rouge, en particulier le déficit budgétaire (-8,9 % du PIB en 2016) et la dette publique (73 % du PIB). La baisse des cours du cacao et la poursuite de la faiblesse des prix du pétrole, deux des principaux produits d’exportation du pays avec l’or, complétaient ce tableau morose.

Après trois années de vaches maigres, la croissance a rebondi en 2017 à 5,9 % et est anticipée à 8,7 % en 2018, dopée par la hausse de la production de pétrole. Si la situation financière s’est améliorée, avec notamment une baisse du déficit budgétaire (4,5 %), une moindre inflation (11,8 %), elle reste critique et le système bancaire fragile. L’accord conclu en 2015 pour trois ans avec le FMI a été prolongé d’une année. Le Tribunal international du droit de la mer a tranché en faveur du Ghana dans le différend frontalier maritime qui l’opposait à la Côte d’Ivoire sur le champ pétrolier de Jubilee. Ce qui change considérablement la donne pour le Ghana. Les projets d’expansion du gisement TEN de Tullow Oil, dont les réserves sont estimées entre 3 et 4 milliards de barils (Mds b), gelés durant 3 ans, sont relancés, ce qui pourrait porter la production à plus de 80 000 b/j dans les deux ans qui viennent (50 000 b/j aujourd’hui). En outre, le projet Outshore Cape Three Points (OCTP) sur le champ Sankofa, opéré par Eni, a démarré et devrait produire 45 000 b/j de pétrole et 180 millions (M) de pieds cubes de gaz naturel par jour en 2018.

L’énergie est une priorité du gouvernement. Les travaux de la centrale électrique de Téma (400 MW ; 1 Md USD d’investissement), réalisés par le consortium Early Power Ltd (Endeavor Energy, Sage, General Electric et Denham Capital), ont démarré. Tout comme ceux de deux centrales solaires photovoltaïques de 20 MW, chacune à Temalé et dans le bassin de la Volta. La priorité porte aussi sur la restructuration des opérateurs publics dont la dette est estimée à 2,4 Mds USD avec la privatisation de l’Electricity Company of Ghana (ECG) prévue pour 2018.

Dans le secteur minier, les mines illégales ont été fermées. La production d’or a grimpé de 45 % en 2016, à 4,1 M d’onces, suite à des hausses de production des mines de Newmont Gold et d’Anglogold Ashanti. Asanko Gold, qui a démarré ses activités en 2015, a produit 162 802 onces, selon la Chambre des mines du Ghana. La production de manganèse est aussi en hausse à 2 Mt (+67 %) tandis que celle des diamants chute de 22 % à 185 376 carats.

La campagne cacaoyère 2016/17 a été excellente avec une production de 970 000 t (+25 %) mais elle a été moins rémunératrice compte tenu de la chute des prix mondiaux du cacao. Le Ghana a fait le choix de maintenir le prix garanti au producteur en 2017/18, contrairement à son voisin la Côte d’Ivoire.