Population (millions, 2017) : 46,7

Capitale : Nairobi

Devise : Shilling kenyan (KES)

Décalage horaire avec la France : + 2 heures en hiver et + 1 heure en été

Climat : le climat varie du tropical sur la côte à l’aride à l’intérieur

Indicateurs économiques :

Taux de croissance du PIB réel (1) : 2018 : 5,8 % (estim.) 2017 : 5,3 %
Revenu national/hab. en parité de pouvoir d’achat (USD, 2016) (2) : 3 120

 

Sources : (1) FMI (2) Banque mondiale.

Échanges de marchandises (2017, Mds EUR, évolution sur 2016) (1) :
Export : 5,019 (- 1,92 %)
Import : 14 555 (+ 16,6 %)

Cinq premiers fournisseurs (2) (avec part de marché) :
1 – Chine 22,75 %
2 – Inde 9,93 %
3 – Émirats Arabes Unis 7,94 %
4 – Arabie Saoudite 6,68 %
5 – Japon 4,74 %
(France 15e)

(Exportations françaises 2017 : 0,171 Md EUR, + 12,14%)

 

Source : IHS Markit Global Trade Atlas.

L’année 2017 au Kenya a été largement dominée par la politique. La réélection le 8 août du président sortant Uhuru Kenyatta, 56 ans, au pouvoir depuis 2013, a été invalidée en septembre par la Cour Suprême pour irrégularités. Il est sorti vainqueur du deuxième scrutin le 26 octobre, mais le chef de file de l’opposition, Raila Odinga, s’était retiré, appelant au boycott : il estimait que la Commission électorale, qui avait validé les résultats du 8 août contrairement à la Cour suprême, aurait dû être dissoute et renommée. Début novembre, la Cour a validé ce deuxième scrutin, Uhuru Kenyatta l’emportant avec 98 % des votes mais avec un taux de participation de seulement 38,8 %.

L’impact de ce feuilleton sur l’économie est encore difficile à évaluer. En revanche, la sécheresse, la faible progression du crédit, la hausse des prix du pétrole et des inquiétudes sécuritaires ont eu un impact négatif certain. Le budget de 25,1 milliards de dollars (Mds USD) a dû être révisé pour tenir compte, entre autres, des dépenses liées au deuxième scrutin. D’aucuns estiment que les prévisions de croissance de 5 % pour 2017 seront revues à la baisse. L’inflation serait de 8 %, pour redescendre à 5,2 % en 2018, selon le FMI.

Le plafonnement des taux d’intérêt bancaires décidé par le gouvernement en août 2016 a ralenti la croissance du crédit (+4,3 % en décembre 2016 contre 18 % un an auparavant). Barclays Bank of Kenya a d’ailleurs vu ses bénéfices avant imposition chuter de 12 % à 49,69 M USD sur le premier semestre et 7 de ses 102 agences devaient fermer.

Au premier semestre, la production de thé a chuté de 20 % par rapport à début 2016, à 200 913 tonnes (t), les exportations atteignant 221 100 t, en recul de 14,2 %. La production de café baisserait de 0,7 % à 783 000 sacs de 60 kg en 2016/17, les exportations glissant de 2,5 % à 721 000 sacs. Quant à l’horticulture, les exportations ont totalisé 170 978 t, en baisse de 15,5 %. À noter qu’une hausse de 23 % des salaires a été négociée dans cette dernière filière début novembre.

Le trafic au port de Mombassa a augmenté de 10,6 % sur les 10 premiers mois de l’année (22,76 Mt de cargo). Le cargo de transit a atteint 6,49 Mt sur les 9 premiers mois de 2017 (5,98 Mt sur la même période en 2016).

Kenya Airways a restructuré une grande partie de sa dette (2 Mds USD). Le gouvernement et 14 banques locales ont converti en actions leurs créances, détenant maintenant 87 % du capital de la compagnie, les 26,7 % d’Air France-KLM se trouvant ainsi dilués. Pour les autres dettes de l’entreprise, le gouvernement a offert une caution de 750 M USD sur 10 ans. Fin 2016, la compagnie avait annoncé une perte de 253 M USD, provoquant une vaste réorganisation (licenciements, réduction de la flotte de 47 à 39 appareils, arrêt de dessertes non viables, recentrage sur le réseau africain).

Les faits marquants, le Sud-africain Shoprite est en négociation pour reprendre la chaîne de magasins Nakumatt tandis que le magnat kényan de l’acier Narendra Raval va construire une cimenterie à Mariakani (200 M USD ; 750 Mt). Coca-Cola investit 90 M USD pour diversifier sa gamme de produits face à ses rivaux SABMiller et PepsiCo.

Source : Rapport CIAN / Le MOCI, édition 2018