Population (millions, 2017) : 29,6

Capitale : Maputo

Devise : Metical mozambicain  (MZN)

Indicateurs économiques :
Taux de croissance du PIB réel (1) : 2018 : 5,5 % (estim.) 2017 : 4,5 %
Revenu national/hab. en parité de pouvoir d’achat (USD, 2016) (2) : 1 190

Sources : (1) FMI (2) Banque mondiale.

Échanges de marchandises (2016, Mds USD, évolution sur 2015)  :
Export : 3,355 (- 2 %)
Import : 5,295 (- 36 %)

Quatre premiers fournisseurs (avec part de marché) :
1 – Afrique du Sud 30,1 %
2 – Union européenne 22,5 %
3 – Chine 12,5 %
4 – Bahreïn 5,2 %

(Exportations françaises 2017 : 0,27 Md EUR, – 81,27 %)

Source : OMC et IHS Markit Global Trade Atlas pour les exportations françaises.

L’économie mozambicaine se redresse après une année 2016 difficile. La croissance atteindrait 4,7 % en 2017 et 5,3 % en 2018. L’inflation demeure élevée à 18 %. Les taux d’intérêt bancaires avoisinent les 30 %. La situation financière est toujours délicate. Le FMI n’a pas été satisfait de l’audit international sur les 2 milliards de dollars (Mds USD) de dettes occultées par les entreprises publiques Ematum, Proindicus et Mozambique Asset Management. Il exige toute la clarté avant de reprendre ses prêts.

Côté hydrocarbures, l’Italien ENI (25 %), l’Américain Exxon- Mobil (25 %), le Portugais Galp (10 %), le Coréen Kogas (10 %), le Chinois CNPC (20 %) et la société nationale d’hydrocarbures ENH (10 %) ont lancé le projet géant de gaz offshore Coral, dans le bassin de Rovuma (investissement 8 Mds USD ; 450 Mds m3). Il comprend une usine de liquéfaction flottante (FLNG) qui produira 3,4 millions de tonnes (Mt) de GNL/an, prévendues à British Petroleum (BP) sur 20 ans. Le Franco-Américain TechnipFMC, le Coréen Samsung Heavy Industries et le Japonais JGC réaliseront cette unité flottante, la première au monde sur un champ très profond (+2 000 m). Par ailleurs, l’Américain Anadarko développera le champ gazier offshore de Golfinho qui approvisionnera la première unité onshore de GNL (investissement 15 Mds USD ; 12 Mt/an ; démarrage 2022).

Dans l’énergie, Gigawatt Mozambique (filiale du Sud-Africain Gigapoule Power et des Mozambicains Eagle et Intelec) augmentera la capacité de sa centrale à gaz de Ressano Garcia des 120 MW actuels à 350 MW. Ncondezi Energy négocie avec China Machinery Engineering et General Electric pour construire et opérer une centrale (300 MW) et une mine de charbon à ciel ouvert à Tete. Hydroelectrica Cahora Bassa (2075 MW ; 92 % État) a annoncé un programme d’investissement de 500 M EUR. Dans le solaire, la Société financière internationale (SFI) a prêté 55 M USD au Norvégien Scatec Solar pour développer la première centrale photovoltaïque du pays (40 MW) à Mocuba.

Dans le secteur minier, le Japonais Mitsui a porté de 15 à 35 % sa participation dans le projet de charbon de Moatize et du corridor de Nacala (912 km) du Brésilien Vale. Un pool bancaire (JBIC, Nexi, SMBC, MUFG, BAD, Export Credit Insurance Corporation of South Africa) devait allouer, fin 2017, un prêt de 2,7 Mds USD pour refinancer la dette. L’Indien Essar Ports développera le nouveau terminal charbon au port de Beira (investissement 275 M USD ; concession de 30 ans), tandis que le Néerlandais Van Oord effectuera en urgence le drainage du port.

Dans l’agriculture, plusieurs projets sont à signaler : AgDevCo investit 1,5 M USD dans Citrum pour développer la banane ; le Norvégien Yara construit une unité d’ammoniaque et d’urée (investissement : 2 Mds USD ; 1,3 Mt d’engrais/an).

Le chef de l’État a rencontré en août Alfonso Dhlakama, leader historique de la Renamo ; des recommandations sur la décentralisation et les questions militaires seraient soumises à l’approbation du Parlement en février 2018. Les élections municipales sont prévues en 2018, les présidentielles (le président Nyusi a été désigné candidat du Frelimo en octobre 2017), législatives et provinciales en 2019.

Source : Rapport CIAN / Le MOCI, édition 2018